Caroline Wozniacki

Le tennis n'est pas le sport le plus populaire au Danemark ? "Pas encore", corrige à la volée Caroline Wozniacki, 18 ans, blonde, jolie, souriante, douée, affable et surtout ambitieuse. Elle rigole à peine la 10e joueuse mondiale, star courtisée et tendance en son royaume scandinave. Copenhague a une nouvelle petite sirène : fiancée à un footballeur fils du légendaire Michael Laudrup, en couverture des magazines féminins, en passe de lancer sa ligne de cosmétique, blogueuse populaire sur le site de la chaîne TV2, bien élevée, agréable, ultra disponible. La statue d'Edvard Eriksen pourrait être jalouse.

Le sport, une affaire de famille

"Caroline est un modèle hors pair pour les femmes sportives au Danemark. Vous pouvez interroger quiconque dans la rue, jeune ou plus âgé, le nom de Wozniacki sera familier. Elle s'est créé un statut en très peu de temps, devenant un ambassadeur fantastique pour le Danemark. C'est grâce à elle qu'on a pu avoir le nouveau tournoi WTA d'Odense, en novembre dernier", nous informe un journaliste danois sur le phénomène Wozniacki, fille d'un footballeur et d'une volleyeuse polonais émigrés au pays de sa Majesté Margrethe. Le sport est une affaire de famille chez les "Woz". Mais Caroline a dû convaincre le paternel que son idylle avec la balle jaune était sérieuse.

"J'étais tellement mauvaise au début quand j'ai commencé que j'ai dû passer trois ans à jouer seule sur un mur, trois heures par jour, avant que mon père ne m'emmène dans un club", nous avoue la récente finaliste de Madrid. Le conte de fées commence, à la Hans Christian Andersen (elle est d'ailleurs née à Odense, la ville où le célèbre conteur a vécu). "Je me suis toujours fixé des buts par étape. Au début je voulais battre mes parents, puis après mon frère, ensuite être championne du Danemark. Une fois que j'avais tout gagné au pays, il fallait jouer des tournois internationaux", raconte la gagnante de l'Orange Bowl 2005 et finaliste à l'Open d'Australie juniors l'année suivante.

Premier plateau TV à 10 ans

A 10 ans, Caroline fait son premier plateau de télévision. Les sollicitations, elle a appris à assumer, "je ne suis pas passée de rien à tout", et continue de le faire avec un bonheur authentique, aidée par son père Piotr et son agent américain. "J'adore ma vie, c'est important de faire ce que je peux pour promouvoir le tennis au Danemark. J'ai travaillé dur pour avoir ça, maintenant ça paye et j'aime partager ça. Je suis rentrée trois jours à la maison récemment, je faisais une coupure tennis mais j'ai passé trois jours à enchaîner les interviews et les photos". Le secret de son sourire permanent ? "Je suis positive, si je perds un match ce n'est pas la mort non plus." Un recul qui n'empêche pas les ambitions: "Je veux être n°1 mondiale et gagner des Grand Chelem."

Admiratrice de Martina Hingis et Steffi Graf ("Elles jouaient beaucoup avec leur tête et c'est ainsi que je veux procéder"), elle dispose de sérieux atouts pour atteindre ses objectifs. Très solide en fond de court, dotée d'un bon service, Caroline sait arrondir les trajectoires, modifier le rythme des échanges. Assorties d'une très bonne couverture de terrain, ses qualités font merveille sur terre battue comme en attestent son succès à Ponte Vedra Beach et ses finales à Charleston et Madrid cette saison. Les spectateurs de Roland-Garros devraient également s'en apercevoir ces jours prochains…

J'adore sa rooobe

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