Ana Ivanovic

A venir...

10e jour - Interview d'Ana Ivanovic - mardi 3 juin 2008


Q. Ana, tu es rapide. Attendais-tu un match plus difficile aujourd'hui ?

R. Je pense que le match a été difficile. C'est vrai que par le passé, nous avons eu des matches difficiles. Lorsque je suis arrivé sur le court, je savais qu'il fallait m'employer sur tous les points et sur les balles. Elle ne m'a pas donné de points faciles. C'est vrai que d'un point de vue tactique, je n'ai peut-être pas très bien joué, mais je suis très contente d'avoir gagné le match au dernier jeu, surtout qu'il commençait à pleuvoir, j'ai commencé à me précipiter. Donc j'ai gagné le match et j'en suis ravie.

Q. As-tu un problème avec ta cheville gauche, parce qu'elle était bandée ?

R. Non, je l'ai bandée, cette cheville gauche, en guise de précaution car au début de la semaine, j'ai eu un léger problème.

Q. Tu vis à Bâle officiellement. Connais-tu le lac de Bâle ou ce type de chose ?

R. Je n'ai pas encore passé beaucoup de temps là-bas parce que nous voyagions beaucoup, bien évidemment. Avec Sven, je suis souvent aux Pays-Bas. Donc, je ne passe pas beaucoup de temps à Bâle pour l'instant, mais j'adore aller là-bas parce que mon manager s’y trouve. C’est une belle ville, paisible et tranquille.

Q. Il y a 10 jours, quand tu te préparais pour Roland Garros, pensais-tu arriver aux demi-finales aussi facilement ?

R. Si facilement, je ne suis pas d'accord avec vous. Il a fallu que je bataille aujourd'hui. C'est vrai que je suis contente d'avoir bien joué, car je n'ai pas très bien joué les tournois précédant Roland Garros. Donc, c'est vrai qu'à chaque match, je me suis améliorée et cela me donne beaucoup de confiance et j'apprécie tout cela, j'apprécie chaque match.

Q. Tu as la possibilité d'être la numéro 1 du monde. Est-ce plus difficile de te concentrer sur le tennis ?

R. Non, c'est quelque chose qui vient naturellement en fonction de la façon dont on joue et des résultats. Je veux simplement bien jouer. Je ne pense pas trop à la place de numéro 1, car si vous jouez bien, si vous gagnez, bien sûr, le classement va s'améliorer.

Q. Tu vas peut-être jouer Jankovic.

R. Nous avons joué à maintes reprises. Je crois qu'on a joué ensemble sur la terre battue américaine. On n'a jamais joué ensemble sur un Grand Chelem en terre battue. On aura au moins une Serbe en finale, si on devait se rencontrer.

Q. Penses-tu que tu dois hausser ton niveau de jeu pour les prochains matches ou es-tu satisfaite de ton jeu ?

R. Le match d'aujourd'hui était différent des autres matches. Patty ne vous donne pas de points gratuits. Il a fallu que je m'adapte un peu, que je fasse preuve de patience. Mais je suis très contente de la façon dont je joue à l'heure actuelle.

C'est vrai que je veux me concentrer sur mon niveau de jeu. Je continue à travailler d'arrache-pied pendant les jours où je ne joue pas, je peux me préparer pour les matches suivants et c'est très bien passé au cours de ces derniers jours. Donc je veux toujours continuer à jouer à ce niveau de jeu.

Q. Lorsque tu as joué contre Jelena, tu l'as souvent emporté, pourquoi ?

R. C'est vrai que contre certaines joueuses, on s'en sort mieux qu'avec d'autres. C'est vrai qu'elle défend très bien, c'est une adversaire très coriace. J'essaie de rentrer dans le court et j'essaie de faire preuve d'agressivité, d’imposer mon jeu. Chaque match est nouveau, est une nouvelle expérience, il faut que je continue à jouer de la façon dont je joue à l’heure actuelle.

Q. Comment décris-tu ta relation avec Jankovic ?

R. Nous venons du même pays, on se connaît depuis longtemps. Je suis allée en Suisse, elle est allée aux Etats-Unis. On n'a pas eu la chance ou la possibilité de s'entraîner ensemble. Donc c'est un peu ainsi que cela s'est passé. C'est vrai qu'elle a sa propre équipe, j'ai ma propre équipe, on voyage beaucoup. Donc, on n'est pas très souvent ensemble.

Q. C'est vrai, un grand Chelem, c'est dur physiquement et mentalement. Mais pour l'instant, cela va très bien. Est-ce important tout cela ?

R. Oui, c’est important. C'est la première fois que je commence à jouer dès le lundi parce que souvent, je commence à jouer le mardi ou le mercredi et j'en vois les bénéfices, car vous avez un jour de repos, vous avez le temps de vous remettre d'un point de vue physique mais aussi d'un point de vue mental. Vous pouvez aussi vous relaxer, vous pouvez faire un entraînement léger et après, vous pouvez regagner votre concentration. C'est bien, cela marche bien pour moi et je suis très heureuse de ce rythme.

Q. Au printemps, tu as rencontré des difficultés. Tu as essuyé des défaites. Sentais-tu que ton jeu se mettait en place lors des entraînements avec Sven ? Quel était ton état d'esprit avant d'aborder ce tournoi ?

R. Après Rome, j'ai commencé à travailler dur sur le court avec Sven et Scott dans la salle de musculation. En fait, il fallait que je frappe beaucoup de balles pour recouvrer ma confiance et avant de venir à Paris, mais ces séances d'entraînement étaient remarquables et j'ai été pleine d'enthousiasme, j'attendais avec impatience la compétition et les matches. J'attendais ces matches si difficiles et si ardus. C'est vrai que les choses ont changé depuis le premier tournoi que j'ai joué sur terre battue.

Q. On ne sait pas exactement ce qui va se passer avec Jankovic parce qu'elle a mal à l'épaule. Elle n'est pas encore qualifiée. Mais si tu dois rencontrer Jelena, comment cela va-t-il se passer, parce qu'elle a de grands coups du fond du court ? Son service est peut-être son point faible. Est-ce important d’attaquer son service ?

R. Oui, c’est important d'attaquer son service. Moi, je veux jouer mon jeu, comme je l'ai dit. C'est une adversaire très coriace. Avec Sven, j'aurai le temps de préparer ce match. Je vais essayer de me concentrer sur les points sur lesquels je dois travailler. Mais comme je l'ai dit, ces derniers jours, je joue très bien, je me sens à l'aise sur le court. Par conséquent, je vais continuer à travailler dur et à monter en puissance, et on verra ce qui va se passer.

Q. Maria n'est plus là. Il y a un changement de mentalité puisque vous êtes la femme à battre en quelque sorte.

R. C'est vrai que pour cette semaine, je voulais faire de mon mieux. Vous savez, je travaille dur pour les matches. C'est vrai que j'ai des adversaires coriaces, qui m'ont battue, mais que j'ai aussi battues. Donc, c'est vrai que lorsque l'on joue un match, il faut se dire que c'est comme si on jouait le dernier match du tournoi, une finale. Cela m’aide en tout cas de prendre les matches comme cela.

Q. L'année dernière, tu as atteint les demi-finales. Tu as atteint la finale. Est-ce différent cette année ? Maria Sharapova n'est plus là. Tu penses que tout est possible maintenant ? Parce qu'il y a certaines joueuses qui ne sont plus dans le tableau, notamment Maria.

R. Comme je l'ai dit auparavant, ces joueuses qui ont atteint les quarts de finale ou les demi-finales, je les ai déjà battues, mais elles m’ont aussi battue. Justine n'est plus là maintenant. Mais c'est vrai qu'il y a toujours de bonnes joueuses. Donc, ces joueuses, il faut pouvoir s’imposer face à elles et ce n'est pas toujours très simple.

Q. Ana, tu as joué 2 finales de Grand Chelem que tu as perdues. Penses-tu qu'il y a une finale qui se profile et as-tu de la pression ?

R. Avec chaque match, il y a de la pression. Néanmoins, j'ai pu travailler sur certains aspects de mon jeu pour gérer la pression. Donc, j'espère être en finale à nouveau ici, comme l'année dernière, et c'est vrai que je vais essayer de la remporter si je suis en finale, et je travaille dur justement pour gagner la finale.

Ivanovic en finale et No1 mondiale

jeu 05 jui, 18h27


PARIS (AP) - Ana Ivanovic s'est qualifiée jeudi pour sa deuxième finale consécutive à Roland-Garros aux dépens de sa compatriote Jelena Jankovic, devenant No1 mondiale par la même occasion.

La Serbe, tête de série No2, s'est imposée 6-4, 3-6, 6-4 en 2h15 et rencontrera en finale la Russe Dinara Safina (No14). Cette dernière a éliminé sa compatriote Svetlana Kuznetsova 6-3, 6-2 pour se hisser en finale d'un tournoi du Grand chelem pour la première fois.

Après l'élimination de Maria Sharapova face à Safina en quart de finale, la défaite de Kuznetsova assurait automatiquement la première place mondiale à la joueuse qui remportait la seconde demi-finale entre Ivanovic et Jankovic.

"C'était un match dur, avec des hauts et des bas. Je suis vraiment heureuse d'avoir pu rester forte sur la fin pour remporter ce match. Mais ce fut dur", a commenté Ivanovic. "Dinara reste sur une belle série. Ce sera un match difficile, mais après un jour de repos, j'espère être dans les meilleures conditions pour faire un grand match", a-t-elle ajouté

12e jour - Interview d'Ana Ivanovic - jeudi 5 juin 2008

Q. Félicitations Ana. Quelle est la sensation de se retrouver la nouvelle numéro 1 mondiale ? Et après une période de domination d'autres joueuses, êtes-vous prête à prendre la relève ?

R. Je n'y pensais pas en entrant sur le court. On me l'a dit quand je suis entrée au vestiaire. C'est très excitant pour moi. Et moi, je sais que je vais encore avoir un match difficile contre Dinara. C'est tout ce qui est important pour moi aujourd'hui.

Q. Ana, bravo. Quand vous avez été menée avec un jeu de break contre vous au troisième set, comment avez-vous fait pour revenir ?

R. Je sais que de toute façon, il fallait que je cherche mes coups, qu'il y avait des échanges très longs. Je savais qu'il fallait que j'accélère le rythme et que je prenne des risques. J'ai réussi à trouver de très bons coups. Cela m'a permis de me sentir très bien et très heureuse. Ce dernier jeu a été énorme, il a fallu que j'augmente mon rythme.

Q. A un moment à la fin du deuxième et au début du troisième set, on avait l'impression que vous luttiez contre vous, que vous ne trouviez pas ce que vous pouviez faire.

R. Oui, l'anxiété a commencé à venir car elle jouait très, très bien et j'étais trop passive. J'ai essayé d'accélérer un peu. Il fallait que je travail dur pour revenir aux fondamentaux et faire ce que j'avais à faire sans pour autant repenser aux opportunités que j'avais ratées. J'ai trouvé cela dur au début mais à la fin du set, j'ai réussi à me calmer et à accélérer le rythme sur des balles moins importantes. J'ai saisi ma chance.

Q. Félicitations. Savez-vous si vous avez Sven a le droit d'être là pour la finale ? Car il travaille pour Adidas.

R. Non, malheureusement il ne pourra pas venir soutenir l'une ou l'autre d'entre nous. Ce sera un peu bizarre, comme l'an dernier en finale, mais j'ai une très, très belle équipe avec moi, que ce soit mes entraîneurs, mais sparring partenaire. C'est cela l'important.

Q. Vous avez témoigné de beaucoup d'émotion, que vous ayez gagné ou perdu les points. Ne pensez-vous pas que cela a aidé votre adversaire à revenir dans le match ?

R. Ce match a été plein d'émotions. J'ai fait quelques commentaires, notamment au début. Je ne jouais pas si bien, j'étais menée. J'essayais de me remettre dans le jeu. C'était une manière pour moi de soulager la pression. Je ressentais beaucoup de pression et d'émotion aujourd'hui. Je n'y ai pas réfléchi, c'est sorti naturellement.

Q. Vous avez 2 victoires à 1 contre Dinara, cela vous donne t-il confiance ?

R. Ce sera un match très dur. C'est un challenger très difficile. Sur 2 matches que nous avons joués, j'en ai gagné 2 et elle, un, mais sur les derniers matches qu'elle a joués elle est revenue avec des balles de match contre elle. Elle a bien progressé. Elle a un caractère très fort. Ce sera très dur.

Q. Vous avez joué la finale l'an dernier, qu'allez-vous changer cette année ?

R. L'autre jour, quelqu'un m'a demandé si j'allais oublier la finale et jouer un tennis différent. Je ne veux pas oublier car j'ai appris à gérer mes émotions en entrant sur le court. Evidemment, je vais jouer différemment cette année, car je suis différente depuis que je suis arrivée ici. Mon jeu est aussi différent. J'espère que je pourrai accélérer le rythme cette année.

Q. Il y a eu beaucoup de breaks avec Elena, elle vous a pris pas mal de jeux. Pourquoi était-ce si difficile de garder votre service ?

R. J'ai eu des problèmes avec ma première balle de service. Le pourcentage n'était pas bon du tout. Je sais qu'il faut que j'améliore mon service, ce sera très important pour mon jeu. D'un autre côté, quand j'ai accéléré et quand j'ai augmenté mon niveau de jeu mon service en a un peu souffert.

Q. Deuxième Roland Garros, comment avez-vous réussi à revenir alors que vous étiez menée ?

R. Je ne sais pas. Je n'y ai pas réfléchi. Quand on commence à perdre, jeu après jeu, on se dit "Prends du recul, réfléchis et essaie de faire passer plus de premières balles de service." Si la première ne passe pas, il faut vraiment placer la deuxième pour marquer le point. C'est là que j'ai commencé à réfléchir. C'est quand j'ai essayé de reprendre le contrôle de mon service et quand je suis revenue à 2/1, le jeu était très important effectivement.

Q. Sur chaque match que vous jouez contre elle, c'est très dur. A chaque fois, vous prenez des risques et vous croyez en vous-mêmes. Sur la balle de match, elle a eu un service qui n'était pas difficile. Pensez-vous également qu'elle ne s'est pas battue ?

R. Au 2ème set, j'ai commencé à être défensive. Au moment de la phase du match, j'ai accéléré car je me suis dit que c'était la seule façon de gagner. J'ai eu un très bon tournoi, une très belle préparation qui m'a donné confiance dans les moments clefs, mais c'est une joueuse qui, si on donne une chance, sait la saisir. Elle sait courir. Il faut prendre des risques contre elle et des fois, cela fonctionne, d'autres pas.

Q. Si vous avez le titre de Roland Garros et si vous devenez numéro 1 en plus lundi matin en vous réveillant, la vie sera belle non ?

R. Oui, je suis venue pour gagner le tournoi car à chaque fois que l'on entre dans un tournoi, on veut le gagner. Mais il va falloir que je travaille, car Dinara est en grande forme. C'est une combattante farouche. Je m'attends à un très, très beau match et moi, je participe pour gagner et j'espère m'amuser.

Q. On vous a sans doute déjà demandé comment il se fait que l'on retrouve 2 Serbes aux places de numéro 1, tant chez les hommes que chez les femmes ?

R. Je n'y ai pas réfléchi et je n'ai pas envie de parler du classement. Je n'en ai pas parlé avec mon équipe. Je ne sais pas. Je n'ai pas encore parlé avec des amis à la maison, mais je sais que tout le monde va nous soutenir. L'an dernier, ils avaient organisé quelque chose sur la grande place, c'était des sensations extraordinaires. J'espère que je rends mon pays fier.

Q. Il y a du temps entre maintenant et la finale de samedi. Comment vous étiez vous préparez l'an dernier et comment allez-vous le faire cette année ? Allez-vous changer quoi que ce soit ?

R. Non. L'important, c'est de lever le pied de main. Je vais me reposer, bien dormir car parfois, c'est un peu difficile de dormir à cause de doute les émotions qui vous submergent. Aujourd'hui, il faut que je récupère. Le match a été long, avec de longs échanges. Mon préparateur physique m'aide beaucoup. Je vais me reposer, aller doucement, comme j'ai fait ces 2 semaines.

Ivanovic ne savait pas

Qualifiée en finale de Roland-Garros, Ana Ivanovic a avoué ne pas savoir qu'elle serait N.1 mondiale lundi à l'issue de sa victoire sur Jelena Jankovic en demi-finale.

"C'était un match plein d'émotions. Je ne savais pas que j'allais devenir N.1 mondiale... Une femme me l'a dit dans le vestiaire. Je suis évidemment très heureuse. Mais j'ai encore un match très dur contre Dinara Safina et c'est la seule chose sur laquelle je veux me concentrer."



là, je crois qu'elle ment ou alors, c'est vraiment n'importe quoi... tt le monde en parlait...

14e jour - Interview de Anna Ivanovic - samedi 7 juin 2008

Q. Tu dois être fière de la façon dont tu as contrôlé le match, maîtrisé celui-ci, notamment au deuxième set. Tu as fait preuve d'un grand mental, n'est-ce pas ?

R. Oui, je suis très fière de mes efforts aujourd'hui. Cela n'a pas été un match facile, elle a très bien joué. Au premier set, j'avais un double break d'avance et elle est revenue. Le jeu s'est joué sur le mental et, dans les moments clefs, je suis restée calme et forte.

Au deuxième set, à 4/2, le jeu était très long. J'ai eu quelques avantages, mais je n'ai pas fait preuve de suffisamment d'agressivité. J'ai gardé mon calme, mon sang-froid, j'ai gagné mon jeu de service et j'ai pu lui reprendre son service. Je suis très heureuse.

Q. Avant le match, tu as de l'expérience. Cela t'a traversé l'esprit ? Etais-tu nerveuse ?

R. Oui, on est un peu nerveuse car on veut gravir un échelon supplémentaire, mais la finale de l'an dernier m'a permis de tirer des enseignements. J'ai essayé d'apprécier le moment, de profiter, même s'il y avait de la pression. J'avais beaucoup d'émotion en moi-même, mais jusqu'au dernier point aussi. Je n'ai pas pensé au moment, et je me suis concentrée sur mon tennis. Je suis très heureuse de la façon dont je m'en suis sortie.

Q. Tu es assise à côté de ton trophée. C'est bien. On dit que lorsqu'on gagne un Grand Chelem pour la première fois, le joueur de tennis ou la joueuse de tennis change. As-tu le sentiment d'avoir changé ?

R. Je suis très heureuse, mais gagner un Grand Chelem, j'en rêve depuis que je suis enfant. Je suis exaltée d'avoir remporté ce tournoi. On fait beaucoup d'efforts. J'adore jouer au tennis, j'adore le jeu du tennis et gagner un Grand Chelem est la meilleure récompense que l'on puisse avoir. Je veux continuer à travailler d'arrache-pied et remporter davantage de trophées.

Q. Au sixième jeu du deuxième set, qu'avais-tu à l'esprit ? As-tu pensé à ces précédents retours ?

R. Vous pouvez répéter ?

Q. Au deuxième set, tu as sauvé une balle de break, cela a-t-il été crucial ? R. Oui, c'était un point crucial, j'en avais conscience d'ailleurs. J'ai pu revenir à égalité. Je suis restée calme et j'ai essayé de la faire jouer car elle était angoissée, elle avait la possibilité de finir le point. Je savais que le point suivant était très important. J'étais très heureuse, car j'ai pu hausser mon niveau de jeu, j'ai remporté le jeu, cela m'a donné confiance pour le deuxième set. Au début du deuxième set, j'ai quelque peu perdu ma concentration et c'est évidemment dangereux. Je savais qu'il fallait que je sois de retour.

Q. As-tu pensé au retour fantastique qu'elle a fait lors des précédents tours ?

R. Je sais que c'est une combattante. Je savais qu'il fallait que je saisisse des occasions. Au deuxième set, j'ai eu des occasions, je n'en ai pas profité. Elle est revenue. C'est important tout cela. J'avais deux breaks d'avance, elle est revenue. Il faut garder son sang-froid et son calme, cela a été un peu la clef du match.

Q. Tu parles aussi vite que Monica Seles à son époque. Sven était-il là ou pas ? Où est-il exactement ?

R. J'essaie de parler lentement, mais je suis pleine d'exaltation !

Q. Cela montre votre intelligence.

R. Oui vous devez comprendre que je dois parler vite parfois. C'est malencontreux de ne pas voir Sven dans les loges, car de son côté, il a beaucoup travaillé avec moi, il a fait beaucoup d'efforts avec moi au cours des mois, des années. Désolée qu'il ne soit pas dans les loges. Mais je sais qu'il est quelque part, il doit souffrir et pour lui, cela a dû être difficile de ne pas être dans les loges. Je pense qu'il était assis quelque part, mais je ne sais pas où il était exactement. Je suis sûr qu'il est fier de moi, il faut que je sache où il était avant.

Q. Après avoir perdu en Australie, tu as pleuré beaucoup. Aujourd'hui, tu t'es dit comment tu allais gérer cette finale ?

R. Oui, c'était une défaite cuisante en Australie. D'ailleurs, je n'ai pas dormi. J'en ai tiré des enseignements. Je pense qu'une partie de moi-même avait à l'idée de soulever le trophée. Je n'ai pas trop pensé, j'ai préféré me concentrer sur mon jeu. Cette pensée est venue à mon esprit, mais j'ai pu la contrôler, et puis j'ai pu me concentrer sur mon jeu. J'en suis très contente d'ailleurs.

Q. On a dit que tu étais trop gentille, trop aimable pour avoir l'instinct de tueuse sur le court. Aujourd'hui, tu as prouvé que tu l'avais.

R. J'essaie. Une fois que l'on est sur le court, il faut être une battante et véritablement mettre l'adversaire sous pression. Il faut essayer d'avoir un esprit de tueuse sur le court. C'est clair. Mais c'est vrai aussi qu'il faut faire preuve de fair-play. Il faut avoir la victoire ou la défaite dans le fair-play.

Q. Avant le match, tu nous as parlé de l'agressivité de Dinara quand elle retourne le service. Lorsqu'elle est sur la ligne du fond du court aussi. Mais tu l'as contrecarrée. Tu as pu la repousser derrière la ligne de fond du court, si bien qu'elle était moins dangereuse sur son service.

R. Lors des derniers matches, j'ai pu me rendre compte qu'elle se déplaçait mieux, qu'elle avait plus de mobilité, d'agressivité, elle avait amélioré ses coups. Il a fallu que je m'adapte. Il fallait que je gagne du temps sur elle, car au départ, j'ai fait des balles un peu trop liftées, elle en tirait partie. Il fallait que je change, que je rentre dans le court. Et puis, il fallait que je lui enlève du temps. C'est quelque chose que j'ai fait très bien, et mon pourcentage de premier service a été bien meilleur que lors du dernier match. C'était quelque chose de très important. Lorsqu'elle renvoie des deuxièmes balles de service, elle peut être très dangereuse.

Q. Après ce que Novak a fait à Melbourne, tu remportes ici le tournoi de Roland Garros, tu es numéro 1 mondiale. Les Serbes vont-ils dominer le tennis avec Novak, toi et Jelena ?

R. J'espère. C'est incroyable. Novak a remporté son premier Grand Chelem au début de l'année. C'est bien pour la Serbie. Et moi, en arrivant sur le court aujourd'hui, je me suis dit : "Novak l'a fait, donc je peux le faire." Je pense que l'on va essayer de susciter la motivation et l'intérêt des jeunes enfants pour qu'ils jouent au tennis. L'an dernier, il y avait deux demi-finalistes et un finaliste. Nous avions obtenu de bons résultats. Mais cette année, c'est encore mieux car je remporte Roland Garros et Novak a remporté le tournoi in the finals, you actually hadn't won one yet? Was that playing on your mind?

ANA IVANOVIC: Yeah, obviously you're nervous. You want to make one step more and win a title. But, you know, last two Grand Slams were great learning experience for me. You know, I'm only 20 and it was my third final already, so that, you know, kept some pressure off me. Just trying to enjoy it, and that's what I did today.

Obviously there was a lot of emotions inside, but till the last point I tried to, you know, don't think about the occasion and just focus on my tennis. So I was really happy I managed to do that today.


Q. They say that winning a Grand Slam for the first time changes the way you think about yourself as a tennis player. Do you feel changed already?

ANA IVANOVIC: No, I feel ‑‑ I feel so happy. I have no words to describe that. But Grand Slam, winning Grand Slam is something I dreamt since I was a little kid, so achieving that goal, it's very thrilling.

You know, you work so hard and you're, off the court, on the court, and you put so much effort into it. I loved the game and I enjoy playing, so this is the best reward I can get.

It's something ‑‑ it's my incentive, you know, to keep working hard, and, you know, win more of these trophies.


Q. How crucial was the shot you played to save the break point in the sixth game of the second set? Were you thinking at that point about her previous comebacks?

ANA IVANOVIC: Sorry? Can you repeat?


Q. I'll ask the first part first. How crucial was that shot you played to save the break point in the second set?

ANA IVANOVIC: It was a huge point, and I was very aware of it. So you know, the next point after I managed to come back to deuce, I tried to think, you know, just to stay calm and make her play, because she was anxious.

She had chances to finish that point many times and have 2‑1 lead. I knew the next point was so important, so I was really happy I stepped up and win that game. That was something that gave me confidence in that second set, because in the beginning of that second set I thought I lost concentration for a bit. It was obviously very dangerous, so I knew I had to, you know, be back in the moment.


Q. In that stage, were her previous comebacks in the tournament on your mind at all?

ANA IVANOVIC: No, I mean, I knew she was a great fighter, and I knew I had to take any chance I had. I had lot of chances in the first set which I didn't use.

She came back, and it was 4‑All, and, you know, it was tough because a lot of emotions build up inside. You knew you had a chance, double break, you know, and then all of a sudden you're equal again.

So to keep my composure at that point, it was huge for me.


Q. You speak so quickly as Monica Seles and her time; it's amazing. But why wasn't Sven Groeneveld today up there, or he was watching another place?

ANA IVANOVIC: I'm trying to speak slow, but I'm so excited.


Q. It shows your intelligence.

ANA IVANOVIC: You have to understand. Yeah, it was very unfortunate that Sven couldn't be in the box today, because he puts lots of effort, you know, from his side, and lots of hard work in last couple months and year since we been working more together.

So I was really sorry for him not to be there this huge moment in my career. But I'm sure he was, you know, out there a little bit suffering, because we are both adidas, and it's very hard for him.

But, yeah, I think he was sitting somewhere in ‑‑ I think adidas box, but I'm not really sure. I still haven't talked to him, so I'm sure he's very, very proud of me, too.


Q. After you lost Australia you were crying a lot, very, very upset. When you walked away from that tournament, did you resolve something to yourself about how I'm going to compose myself in the next Grand Slam final?

ANA IVANOVIC: Yes. Yeah, definitely. It was very tough loss for me, and I had few sleepless nights after that, honestly. But, yeah, it's something I learned from. I was again in that final, like in Paris ‑ it was much better ‑ but still, I was ‑‑ part of me was already thinking about possibly holding a trophy, you know. So this time I really tried to change that and don't think about that at all and just focus on my game.

And there were some moments where, you know, this thought would still come up, but I managed to control it much better and to be aware of every moment of my game. That's something I'm really, really happy about today's game.


Q. It's also been said about you at times that you're too nice and too sweet to have a killer instinct on court. Today maybe you've proved that you really do have that killer instinct inside.

ANA IVANOVIC: I try. You know, I think once you are on the court, it's ‑‑ yeah, it's much easier said than done ‑‑ but you have to be a killer. And you have to, you know, put them under pressure and show your presence and stuff.

On the off the court it's obviously different. I still, you know, believe it's important to be a fair player and, yeah, don't lose your appearance just because people might say you're too nice.

Q. I'm sure that you were told or knew even before this match how aggressive Dinara is returning serve, and she started off on the baseline, maybe even inside the baseline. Then you backed her off. How much of a relief was that for you to see her backing off the baseline so she would be little less dangerous returning serve?

ANA IVANOVIC: Honestly, since the last match we played, I had feeling she improved a lot in her movement, and also in her service shots. She was much more aggressive than I remember, so obviously that was something I had to adapt and to take that time away from her. Because in the beginning, I try, you know, to maybe look too much, and she was taking advantage of it.

So I had to change it and step up a little bit more and move into the court and give her less time.

That's something I did very well. And also, my first serve percentage, I believe it was better than in last match. That's something that was important, because if she faces lot of second serves, obviously, she likes to take advantage of that.


Q. This is another huge moment for Serbian tennis after what Novak has achieved in Melbourne earlier this year. You winning here as the world No. 1. I mean, are we now in a period of dominance with Serbian players like yourself, Novak, and Jelena?

ANA IVANOVIC: I hope so. No, it's amazing. It's amazing achievement. And, you know, for Novak to win the first Grand Slam for Serbian beginning of the year. You know, going into today's final I thought of it, and I said, Come on. He could do it, I could do it, too. So it's something that for sure motivates, and I hope also many young kids will get inspired from us.

But, you know, last year the three of us made a huge step here. We had two semifinalists and a finalist, and it was the first time we did really good all together at the Grand Slam.

So, you know, coming back this year and he winning a title and now me, it's something that ‑‑ I mean, people back home I think really appreciate, and it's very thrilling for us, too.


Q. Do you feel winning the title today confirms your spot as the world No. 1, and that that was important? Do you think that you will be able to hold onto it for a long time, the No. 1?

ANA IVANOVIC: This title, it's very important for me, because that was my dream for a long time. You know, reaching position No. 1 even, you know, before I played this match in the final was great award.

But then again, you know, you have to still ‑‑ when you're on the court you have to play your game, and rankings speak for themselves. You know, you just have to make sure to keep doing the right things on the court and play your matches, and the rankings, they take care of themselves.

You know, it's obviously very, very sweet and nice, you know, to reach that. But, you know, you have to make sure you're still working hard on the court.


Q. Four weeks today we'll know the winner of the next Grand Slam. Do you think it's possible that you can win Wimbledon, as well?

ANA IVANOVIC: Well, it's ‑‑ I have to tell you the truth, I'm still, you know, in Paris and trying to enjoy this victory and not thinking still about the grass.

But for sure, you know, I want to, you know, go there and wanting to win a title, because every tournament you play you want to win.

And obviously now a lot of players will, you know, play their best tennis against me, because they want to obviously play ‑‑ show their best game.

But, yeah, still, I think I have good chance. I've been working really hard, and this hard work gives results. So, you know, next week I have time to, you know, a little bit relax, recover, and also prepare on the grass before Eastbourne and Wimbledon.


Q. We hear a lot about your team. We don't know very much about your parents, and they've chosen to kind of stay in the background. Is that their choice or yours? How did you come to that decision?

ANA IVANOVIC: No, it's their choice. They really ‑‑ they always supported me, maximum. My mom travels with me most of the time, but they don't like to give interviews or to be, you know, in the media. They like to keep aside and, yeah, support me from the back a little bit.

They leave it up to me, you know, to my coaches to do the right job. They're always there, you know, to support me and give me the best possible advice.


Q. Do you think that made you more independent?

ANA IVANOVIC: Obviously, you know, it makes you stronger. My parents never forced me into anything. You know, they always supported my decisions, and I think it's important, because you get ‑‑ when you're on court, first of all, you have to make your own decisions.

So in some way it makes me much, much stronger. And also since I was very young I started traveling and my mom came often with me, which was great thing. And, yeah, she's like my best friend, too.


Q. Very historic day. Was it comforting to look and see Henin sitting, watching the match rather than across the net as she was last year? I don't know if you're feeling better about that? You got over that pretty easily, didn't you?

ANA IVANOVIC: Yeah. I mean, many, many people ask me, Oh, you want to forget the last year's final? But I don't, because it was great learning experience. Obviously it hurted (sic) at the time and it hurted after, but she's a great champion. I lost to great champion and I learned a lot from her, from the way she handled herself in that final.

You know, seeing her today in the crowd, you know, it made me feel really, really good, you know. I thought, you know, maybe I can be like her, I can win a title. So it was really thrilling when she also handed me the a trophy.


Q. Has the forehand always been a natural stroke for you? It's a wonderful stroke.

ANA IVANOVIC: Thanks.


Q. Has that always been pretty much part of you?

ANA IVANOVIC: Yeah, since I was a kid I always had that forehand, and I always hit it very hard. My father used to say always, If you could play that forehand under the line to go, that would be my favorite shot. Because I always tried to hit it so hard.


Q. Novak was the first Serbian to win a Grand Slam in singles. You were the first Serbian to be No. 1. Is there some kind of competition between you, the Serbians, Jelena, too?

ANA IVANOVIC: Competition came natural, hasn't it?

Yeah, I mean, it's great achievement from him. Like I said, you know, going into today's final I thought of his victory, you know, earlier this year, and I thought, you know, Why not? I can win a title, as well.

It's something that will motivates us, you know, and I'm sure he will also reach his goal of being No. 1, you know, one day. He has great potential.

Jelena, on the other hand, she also is a great girl, and I really hope she can achieve her dreams.


Q. One of the most worrying moments for you was when you stood on that chair at the end and climbed into the VIP box. Obviously meant a lot to you to get into the box. Who was there for you to greet?

ANA IVANOVIC: I tried to call them to help me to come up, but they were hugging each other. I was like, Hey, what about me?

But then I had to take it, you know, my possibility to climb over that chair. I don't know what I was doing. I just tried to get to them as soon as I could.

My brother was there, my fitness coach and my family. Everyone I could I hugged, doesn't matter who it was.


Q. Were you surprised to see Henin there during the match? And what did she say to you afterwards?

ANA IVANOVIC: Yeah, definitely I was surprised. But at the same time I was glad to see her there. She's a great champion. She won this tournament so many times.

When she handed me the trophy, it was, you know, very thrilling moment, as well. She said, Well done. You really deserve it. It meant a lot to me.


Q. Dinara today when she was on the center court, she looked in a way the way you were there in front of Justine last year with the lack of experience or lack of Grand Slam final. Did you think about that, and did you feel much more confident saying, Now it's me in Justine's place and she's a newcomer? Did it give you a belief right in the beginning? And the second thing, do you really feel you're the happiest woman today on the earth?

ANA IVANOVIC: That's for sure. I think so. Obviously when I was in the court I realized, you know, she was nervous. I try also to look back at the way I felt last year, and it made me more calm because I had those experience and I went through that.

It was great learning experience, so, you know, I tried to think about those things, too. Because obviously there is so many emotions within yourself, that you're thinking of, and it's very easy to forget what other person feels.

And most of the time they're nervous, too, so this is what I had to work hard on and to realize that she had probably feels more nervous than I do.

That's something that gave me a lot of confidence, you know, and strength to step up in some important points.


Q. It's a great achievement to win. You're incredibly happy. Sometimes people look forward and they say, Well, what comes next? Are you at all concerned or afraid of what the future looks like for someone who's gotten so big so quickly?

ANA IVANOVIC: You know, future comes soon enough, so why worry about that? Yeah, it's just a great moment for me.

Like I said, I felt I came a long way since first two tournaments on clay. I learned a lot from that, and it was some tough times. But when you go through these things, it makes you stronger.

So I learned a lot from it, and I feel like I found the tools that helped me to be in the moment when I'm on the court.

Like I said, you know, some days it's much harder to do than others. Still, you know, I feel this will help me in the future. Obviously, you know, being No. 1 now holds more pressure. But you're also a professional athlete, and if you want to achieve your goals you have to learn how to handle the pressure and realize that pressure is also kind reward, because you put yourself to in a position to doing something memorable.


Q. While in the press room, we are discussing if you are the best looking woman who has ever won the tournament. I want you to know that you have already beaten the stats of Justine Henin, because last year she say 14 times, Allez. You say 17 times today, Adje. Even in the middle of the night sometimes you wake up and you turn and you say, Adje?

ANA IVANOVIC: I'm sure tonight I will, if I sleep at all.


Q. When you did you start to say Adje? Since you were five years old?

ANA IVANOVIC: Yes. Yeah, I think it dates long time back. But, yeah, it just comes natural actually. Lately I say quite few, Come ons, as well, because I'm working with coaches that I speak English with, and people back home I don't think they like that that much. No, it's something I think of a little bit.

En tout cas si elle a des enfants avec Nando faudrait le faire exprès pour les rater hein

Et moi j'adore son mec

Mais j'préfère quand même mon Tommy au moins il a pas le côté fashion :lol:

J'ai trouvé son surnom!

Ce sera Ananas

Je veux même pas savoir à quoi tu fais référence avec ça

bin à A.n.a. comme A.n.a.nas

D'accord...

bizarre comme surnom

A un match : " Ananaaaaas "